Nicolas Abraham, disparu il y
a quelques années, a formé, en compagnie de son
épouse Maria Torok, une figure singulière, quoique
discrète, dans l'histoire et le développement de
la psychanalyse. Penseur, psychanalyste, poète et traducteur
(Jonas, Flammarion, 1981), il a composé une oeuvre
forte, dont l'influence n'est pas négligeable.
Deux livres importants dont, Le verbier
de l'Homme au loups, a marqué un renouvellement dans
la théorie psychanalytique et dans le déchiffrement
de ce cas célèbre. Jacques Derrida l'avait préfacé.
L'autre livre est l'occasion de la présente réédition.
Il s'agit d'un recueil d'essais qui ont jalonné la recherche
de Nicolas Abraham, et qui ont frayé la voie au magistral
Verbier. Mais d'ores et déjà, certains sont
devenus célèbre, qu'il s'agisse du texte inaugural sur le Symbole ou l'au-delà du phénomène
(1961), de la Maladie du deuil et fantasme du cadavre
exquis, Deuil ou mélancolie, L'Objet perdu-moi, etc.
Citons des introductions originales à Mélanie klein,
Sandor Ferenczi ou Imre Hermann, autres figures notables de la
psychanalyse. Le plus célèbre de ces essais, L'écorce
et le Noyau, par l'importance de son apport conceptuel, donne
son titre au volume.