Sabina Spielrein

entre Freud et Jung


Edition française de Michel Guibal et
Jacques Nobécourt

Editions Aubier,1981

Traduction de l'allemand par Marc B. de Launay
(lettres de Freud à Sabina Splielrein)
et Pierre Rusch
(lettres à Jung et Journal de Sabina Splielrein)
Traduction de l'italien par Mathilde Armand

 

Entre Freud et Jung, du premier instant de leur amitié au premier instant de leur rupture, il y eut une femme Sabina Splielrein.
Jeune juive de Rostov sur le Don, elle arrive à Zurich en 1905, au Burghölzi. Jung la prend en traitement, puis en analyse. Il se prend enfin de passion amoureuse pour sabina. Elle aussi pour lui.
En 1909 elle lance à Freud un appel au secours. En 1911, ayant achevé sa médecine, Sabina Splielrein le rejoint à vienne où elle est admise à la Société psychanalytique. Elle choisit définitivement Freud contre Jung et restera freudienne.
Cet itinéraire d'une jeune femme amoureuse recoupe celui d'une analysante devenant psychanalyste et théoricienne. le premier texte personnel de Sabina Splielrein sur La destruction comme cause du devenir est cité par Freud comme l'une des sources de ses propres réflexions sur la pulsion de mort.
De ce personnage, de cette histoire, de cette élaboration intellectuelle, rien n'était connu. Une documentation partielle a été retrouvée à Genève, des lettres de Sabina Splielrein à Jung et Freud, des fragments de son journal, des lettres de Freud et de Jung à Sabina. Ce dossier - dont les héritiers de Jung ont exclu ses lettres - donne un éclairage très nouveau sur un moment décisif de l'histoire de la psychanalyse.
Il a été découvert par deux psychanalystes italiens, les professeurs Carlo Trombetta et Aldo Carotenuto, qui en ont fait la première publication, en langue italienne. L'édition française a ajouté aux lettres et au journal quelques articles théoriques de Sabina Splielrein, d'une prescience étonnamment moderne, notamment lorsqu'elle touche à la question du langage.

Cette histoire appartient au patrimoine commun de la psychanalyse (Freud) et de la psychologie moderne.

Jacques Nobécourt